(Le billet de Loup Rebel)
La naïveté est la faiblesse de l'esclave.
La cupidité est l'infirmité des maîtres.
Ensemble, ils courent à leur perte.
La cupidité est l'infirmité des maîtres.
Ensemble, ils courent à leur perte.
Que devient l'esclave quand ses maîtres décident
de le remplacer par des machines et des robots ?
de le remplacer par des machines et des robots ?
Que devient l'esclave quand la croissance et la prospérité des maîtres riment avec le déclin et la faillite des esclaves ?
On le sait, les philosophes en débattent depuis l'antiquité, un maître a autant besoin de son esclave que l'esclave de son maître. Les deux forment un couple inséparable, du moins tant qu'il existe des intérêts qui nourrissent équitablement le lien qui les unit.
L'esclave moderne n'est plus celui qui porte des chaînes aux pieds.
Ses chaînes sont celles de toutes les dépendances auxquelles il souscrit, sous la pression de la “marchandisation” de tout ce dont il a besoin, mais aussi de tout ce dont il n’a pas besoin et que le monde moderne met à sa disposition. Cet esclave-là est conditionné pour être un consommateur enchaîné à ses addictions marchandes et aux objets inutiles qu’il consomme.
Bien nourri, cet esclave-là aime ses maîtres. Sa naïveté le pousse à croire que ses maîtres sont vertueux, car ils lui offrent des primes pour services rendus, le protègent, veillent sur sa santé, prennent soin de lui jusqu'à l'âge de sa retraite et même au-delà.
Parce qu'il ne voit pas la perversité de ses maîtres, ou refuse de la voir, l'esclave sert ses maîtres avec enthousiasme et prend leur défense en toute circonstance. C'est un esclave prêt à dénoncer son collègue moins dévoué que lui aux maîtres, dans l'espoir d'en retirer une faveur.
Bref, l'esclave moderne parfait est celui qui se sacrifie pour ses maîtres sans limites. Un esclave capable de nourrir la cupidité de ses maîtres jusqu'à les aider à trouver les moyens de se passer d'esclaves pour s'enrichir toujours plus.
Ainsi, l'esclave des "30 glorieuses" a participé activement au suicide collectif de sa caste en collaborant activement au grand projet conduit par ses maîtres : "délivrer les esclaves des labeurs harassants, avilissants, et inhumains".
Présenté comme "humanitaire", ce projet avait en réalité pour seul objectif de réduire les coûts de production en remplaçant les esclaves par des machines et des robots.
Les maîtres sont très rusés : ils savaient bien que s'ils avaient révélé leur objectif, les esclaves auraient refusé de collaborer à la réalisation d'un projet qui aurait tué leur statut privilégié d'esclave, les maîtres n'ayant plus besoin d'esclaves pour la croissance de leur fortune.
Oui, car ce que les maîtres appellent la "croissance" ne peut que passer par le remplacement des esclaves par des machines et des robots. Ainsi, la croissance des uns entraine la décroissance des autres.
L'apagogie des maîtres les auraient-ils transformés en citrouilles creuses ? Comment n'ont-ils pas compris que, certes, ils peuvent se passer de "main d'œuvre" pour produire les richesses, mais ces marchandises produites sont consommées à 90% par les esclaves...
Des esclaves privés de pouvoir d'achat, exclus du système marchand... L'aberration est si inconséquente qu'elle ne peut conduire qu'à l'effondrement du système économique supposé apporter la croissance (lire "croissance des maîtres", cupides et stupides).
En collaborant activement à un projet aussi absurde, l'esclave s'est "suicidé", victime de sa faiblesse — la naïveté — en plus de subir les conséquences de l'inconséquence des maîtres et de leur infirmité : la cupidité.
Voilà en quelques mots comment ce couple millénaire "maîtres et esclaves" court à sa perte avec le concours des deux.
L'esclave moderne n'est plus celui qui porte des chaînes aux pieds.
Ses chaînes sont celles de toutes les dépendances auxquelles il souscrit, sous la pression de la “marchandisation” de tout ce dont il a besoin, mais aussi de tout ce dont il n’a pas besoin et que le monde moderne met à sa disposition. Cet esclave-là est conditionné pour être un consommateur enchaîné à ses addictions marchandes et aux objets inutiles qu’il consomme.
Bien nourri, cet esclave-là aime ses maîtres. Sa naïveté le pousse à croire que ses maîtres sont vertueux, car ils lui offrent des primes pour services rendus, le protègent, veillent sur sa santé, prennent soin de lui jusqu'à l'âge de sa retraite et même au-delà.
Parce qu'il ne voit pas la perversité de ses maîtres, ou refuse de la voir, l'esclave sert ses maîtres avec enthousiasme et prend leur défense en toute circonstance. C'est un esclave prêt à dénoncer son collègue moins dévoué que lui aux maîtres, dans l'espoir d'en retirer une faveur.
Bref, l'esclave moderne parfait est celui qui se sacrifie pour ses maîtres sans limites. Un esclave capable de nourrir la cupidité de ses maîtres jusqu'à les aider à trouver les moyens de se passer d'esclaves pour s'enrichir toujours plus.
Ainsi, l'esclave des "30 glorieuses" a participé activement au suicide collectif de sa caste en collaborant activement au grand projet conduit par ses maîtres : "délivrer les esclaves des labeurs harassants, avilissants, et inhumains".
Présenté comme "humanitaire", ce projet avait en réalité pour seul objectif de réduire les coûts de production en remplaçant les esclaves par des machines et des robots.
Les maîtres sont très rusés : ils savaient bien que s'ils avaient révélé leur objectif, les esclaves auraient refusé de collaborer à la réalisation d'un projet qui aurait tué leur statut privilégié d'esclave, les maîtres n'ayant plus besoin d'esclaves pour la croissance de leur fortune.
Oui, car ce que les maîtres appellent la "croissance" ne peut que passer par le remplacement des esclaves par des machines et des robots. Ainsi, la croissance des uns entraine la décroissance des autres.
L'apagogie des maîtres les auraient-ils transformés en citrouilles creuses ? Comment n'ont-ils pas compris que, certes, ils peuvent se passer de "main d'œuvre" pour produire les richesses, mais ces marchandises produites sont consommées à 90% par les esclaves...
Des esclaves privés de pouvoir d'achat, exclus du système marchand... L'aberration est si inconséquente qu'elle ne peut conduire qu'à l'effondrement du système économique supposé apporter la croissance (lire "croissance des maîtres", cupides et stupides).
En collaborant activement à un projet aussi absurde, l'esclave s'est "suicidé", victime de sa faiblesse — la naïveté — en plus de subir les conséquences de l'inconséquence des maîtres et de leur infirmité : la cupidité.
Voilà en quelques mots comment ce couple millénaire "maîtres et esclaves" court à sa perte avec le concours des deux.
Glisser de l'humain dans l'inhumain (Francis Cousin)
Extrait du documentaire "L'oligarchie et le sionisme 2ème partie :
La déroute de la mondialisation" (2013)
La déroute de la mondialisation" (2013)
Loup
Loup Rebel |