(Parole de Psy)
Effets pervers et aliénants
d'une civilisation coercitive :
la “soumission consentie”
et la “servitude volontaire”.
Origines, causes, et conséquences.
d'une civilisation coercitive :
la “soumission consentie”
et la “servitude volontaire”.
Origines, causes, et conséquences.
Une empreinte matricielle dans la petite enfance...
... « Mon papa, ce héros qui m'aime ! »...
... « Mon papa, ce héros qui m'aime ! »...
Quand vient l'adolescence, le jeune adulte se rebelle contre ce père, à cause de son autorité qui le prive des libertés qu'il convoite, ou du moins les restreint. C'est à ce moment-là que doit mourir le père idéal de l'enfance. Ce “meurtre symbolique” du père est nécessaire pour permettre à l'adulte de se délivrer de l'autorité du père.
En prenant conscience que l'autorité est l'ennemi de sa liberté, deux choix s'offrent alors au jeune adulte :
- Renoncer à sa liberté pour rester dans la nostalgie d'un père idéalisé, gravé dans l'inconscient, et consentir à l'autorité d'un père symbolique personnifié par le pouvoir.
• Pouvoir politique.
• Pouvoir religieux.
• Ou mieux encore, pouvoir militaire.
Le prix à payer pour cette soumission consentie, c'est la servitude volontaire, qui implique de renoncer à la liberté. - Renoncer définitivement à la protection et l'amour d'un père, sans chercher à lui trouver un substitut dans un père symbolique idéalisé. Le prix à payer pour ce renoncement, c'est d'assumer sa responsabilité, en échange de la liberté.
En deux mots, c'est “devenir anarchiste”...! (1)
La résurgence de la “matrice du père” :
Un père symbolique vient se substituer au père “réel”, pour le remplacer dans l'inconscient individuel. Cet inconscient individuel et ce père symbolique peuvent alors fusionner dans l'inconscient collectif pour former un “père idéal”, commun à tous, désigné par l’élection au suffrage universel, et à qui chacun se soumettra “librement et volontairement”.
Ainsi, la servitude volontaire d’une partie du peuple permet au psychopathe de prendre la place du père symbolique pour soumettre les “"nostalgiques” du père et obtenir leur servitude volontaire.
Incarnation de la matrice du père par le pouvoir :
C'est exactement ce qui se produit dans les situations politiques postrévolutionnaires, sur un modèle de fonctionnement identique à celui des sectes et des partis politiques. Cette situation n'est pas sans provoquer un certain nombre de “résistances”, comme les appellent les psychanalystes. Car la servitude volontaire se double toujours d’une servitude involontaire reposant sur la crainte du pouvoir et souvent sur la terreur qu’il organise.
Avant le meurtre symbolique du père,
le meurtre réel du chef de la horde primitive...
le meurtre réel du chef de la horde primitive...
Le refoulement du désir pour le père, en cause dans la nostalgie et le transfert sur un “père symbolique” qui le représente et le remplace dans l'inconscient, doit être distingué du déni de la réalité du meurtre, en cause dans la fondation de la civilisation.
Pour résumer en une phrase :
Tuez le tyran qui gouverne, le peuple ne tardera pas
à en réclamer un autre pour prendre sa place.
à en réclamer un autre pour prendre sa place.
Dit autrement...
versus l’imposture démocratique de l’élection :
versus l’imposture démocratique de l’élection :
Tuez “symboliquement” le dictateur élu “légalement”,
le peuple en élira un autre pour prendre sa place.
le peuple en élira un autre pour prendre sa place.
Dieu et les religions :
L’invention de Dieu relève également de cette “nostalgie du père”, Dieu venant symboliquement prendre la place du “Père idéal”, mais surtout d'un père idéalisé. Les religions, par la volonté de leurs magistères, ont parfaitement su exploiter cette “nostalgie du père” pour soumettre leurs adeptes et mettre à leur service la servitude volontaire qui en découle, pour servir les intérêts et le pouvoir du clergé.
Source : Un article de Gilbert Diatkine
(Revue Française de Psychanalyse)
Plan de l'article :
Servitude volontaire et terreur.
La horde primitive.
Le déni du meurtre du père.
Le meurtre fondateur de la civilisation.
(1)
Définition de l'anarchie
Ne pas confondre
“anarchie” avec “anomie”.
L’anarchie, du grec ἀναρχία / anarkhia, composé de an, préfixe privatif (absence de), et arkhê, hiérarchie, commandement. Désigne l'état d'un milieu social sans gouvernement, la situation d’une société où il n’existe pas de chef, pas d’autorité unique, autrement dit où chaque sujet ne peut prétendre à un pouvoir sur l’autre. Il peut exister une organisation, un pouvoir politique ou même plusieurs, mais pas de domination unique ayant un caractère coercitif. “anarchie” avec “anomie”.
* Le terme anomie (du grec ἀνομία / anomía, du préfixe ἀ- a- “absence de” et νόμος / nómos “loi, ordre, structure”) est un concept qui caractérise, en sociologie, l'état d'une société dont les normes réglant la conduite de l'humain et assurant l'ordre social apparaissent comme inefficientes.
(Source : Wikipédia)
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L'anomie, comme désordre social, n'est donc pas à confondre avec l'anarchie.
L'anarchie renvoie étymologiquement à l'absence de hiérarchie, et désigne, au sens strict, une organisation sociale et politique sans autorité coercitive.
Le mot "anomie" se réfère à l'absence de règles, de structure, d'organisation.
Attention à la manipulation du pouvoir :
L'idée selon laquelle l'anarchie mènerait nécessairement à l'anomie est frauduleusement et intentionnellement répandue par les gouvernements qui exercent leur pouvoir sur le peuple, car les dirigeants politiques redoutent la volonté du peuple de se passer des “professionnels du pouvoir”, ce qui ruinerait toute ambition de carrière politique.
En réalité, l'anarchiste, c’est la terreur des psychopathes usurpateurs du pouvoir, et on les comprend...! Ils ont de quoi avoir la trouille, car avec l’épidémie des consciences qui se réveillent, il leur sera de plus en plus difficile de se maintenir dans cette imposture du pouvoir, et de continuer à exercer l’autorité arbitraire qui en découle.
Parole de Psy
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