La science nous permet d'actualiser nos illusions,
mais pas de les supprimer.
L'auteur en bref :
Psychanalyste depuis la fin des années 70, Paul Dussert s’est formé
auprès des milieux freudiens et des séminaires de Jacques Lacan, avant
de développer une approche personnelle, libre des courants
officiels.
Aujourd’hui à la retraite, il se consacre pleinement à
l’écriture, poursuivant à travers ses livres la même quête : éclairer
les dilemmes contemporains, explorer les ressorts inconscients et donner
sens à l’expérience humaine.
Le livre en bref :
Avec Lacan, l'allégorie de la caverne se révèle sous l’angle de la subversion, à l’image de son enseignement : il dérange. Il est celui qui cherche à nous tirer de force hors de la pensée unique, la caverne des temps modernes, éternelle prison du monde sensible. Au monde des idées de Platon, cet essai oppose celui de l’inconscient développé par Lacan, après Freud.
En détail :
Une relecture de l’allégorie de la caverne sous le prisme de la psychanalyse, qui met en lumière d’étonnantes similitudes entre le discours de Lacan et celui des philosophes de l’antiquité, en particulier les dialogues avec Socrate, rapportés par Platon.
À plus de deux millénaires d’intervalle, seules leurs croyances respectives opposent ces deux philosophes : l’idéalisme de Platon, face au structuralisme de Jacques Lacan. « Notre inconscient est structuré comme un langage », nous a-t-il démontré au cours de ses séminaires. C’est précisément ce qui conforte la pertinence de la lecture, en montrant comment l’expérience particulière de la psychanalyse permet de dévoiler un sens occulté dans un texte vieux de plus de vingt-trois siècles.
Lacan nous prévient : « Platon nous cache ce qu’il pense tout autant qu’il nous le révèle. » Pour cela, nous devons le lire entre les lignes, en restant attentif à tous les achoppements du texte, à ce qui a pu se dérober au bel ordre idéal d’un plan trop parfaitement établi, tandis que le commentaire philosophique « classique » reste au niveau du texte, de son archéologie, de l’intention consciente – supposée – de l’auteur.
Conformistes s’abstenir…
Parce qu’il dérange, Lacan n’est pas encore tout à fait admis dans la cour des philosophes, alors que Freud y est largement intronisé. La consultation de cet essai n’est donc pas recommandée aux lecteurs trop attaché à l’orthodoxie ou allergique à la dissidence. En revanche, cette lecture excitera sans doute la curiosité des rebelles, qui osent croire que la philosophie a tout à gagner dans ce dérangement apporté par Jacques Lacan.
Résumé du sommaire :
Une première partie est consacrée à un petit tour de rappel des quelques notions fondamentales indispensables : Vérités, connaissance, croyance, philosophie, psychanalyse, essence du désir, …
Viennent ensuite des interprétations freudiennes et lacaniennes de l’allégorie.
La troisième partie nous fait entrer de pleins pieds dans le monde de Lacan. Plus précisément dans ses « trois mondes » : le réel, l’imaginaire, et le symbolique.
Pour Lacan, « le réel, c’est ce qu’on ne connait pas ». D’où sa transposition en un « objet petit a », le pendant du monde sensible de Platon. Néanmoins, la sortie de la caverne les sépare : Platon prétend parvenir à connaitre le réel grâce à son monde des idées, Lacan n’a pas cette prétention, mais il en a d’autres… !
Pour conclure : illusions et délire seraient-ils le propre de l’homme ?
Trois annexes proposent des compléments, utiles au néophyte :
- La « lecture du Banquet par Lacan », un grand classique depuis ses premiers séminaires de 1961 et 62.
- Des interprétations philosophiques « orthodoxes » de l’allégorie.
- Une cinquantaine de pages consacrées aux notes et renvois.
Caractéristiques du livre
ISBN : 979-10-91658-02-7
Date de publication : Juin 2012
Éditeur : Édit Auteur
Auteur : Paul Dussert
Couverture couleur : 270 g, pelliculage brillant
Nombre de pages : 208
Dimensions : 150 x 210 mmm
Prix TTC édition brochée : 18,95 €
(Prix de l'édition PDF téléchargeable : 9,70 €)

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