dimanche 1 mars 2015

Armes de destruction massive de la pensé

(La démocratie en question)
Méthodes pour un parfait contrôle de la société :
10 principes-clés pour obtenir une société « soumise »
qui ne songeraient même pas à se révolter.


En plus des techniques de manipulation décrites dans un précédent billet sur « La fabrication du consentement », sont présentés ici quelques principes utilisés par les criminels au pouvoir pour soumettre les peuples et les réduire à l'esclavage. Un système d'esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves vont jusqu'à vénérer leur servitude et leurs maîtres.

Voici donc la liste des 10 principes* :
  1. Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s'y prendre de manière violente. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l'idée même de révolte ne viendra même plus à l'esprit des hommes.
  2. Formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.
  3. Poursuivre le conditionnement en réduisant de manière drastique l'éducation, pour la ramener à une forme d'insertion professionnelle.
  4. Un individu inculte n'a qu'un horizon de pensée limité, et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l'accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l'information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout : pas de philosophie.
  5. User de persuasion et non de violence directe : diffuser massivement, via la télévision, des informations et des divertissements flattant toujours l'émotionnel ou l'instinctif. Occuper les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d'empêcher l'esprit de penser.
  6. Placer la sexualité au premier plan des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n'y a rien de mieux. En général, faire en sorte de bannir le sérieux de l'existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d'entretenir une constante apologie de la légèreté, pour que l'euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.
  7. Le conditionnement doit produire de lui-même une telle intégration que la seule peur – qu’il faut entretenir – est celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.
  8. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un « décérébré », aliéné à ceux qui lui dictent le comportement d'un « bon citoyen », et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau de moutons.
  9. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, et inversement, ce qui menace de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu.
  10. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels. Si besoin, il est facile de corrompre un individu subversif en lui proposant de l’argent et du pouvoir.
Ainsi, grâce au contrôle des pensées, à la terreur constamment martelée pour maintenir l'individu dans un état de soumission voulu, nous sommes aujourd'hui entrés dans la plus parfaite dictature, une dictature qui a les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songent pas une seconde à s'évader, et encore moins à renverser les tyrans auxquels ils font allégeance. Un système d'esclavage où la docilité totale et parfaite est obtenue grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves allant jusqu'à avoir l'amour de leur servitude et l'admiration de leurs maîtres. 

*Synthèse inspirée du livre « Sagesse et révolte » du philosophe Serge Carfantan, lui-même inspiré par Aldous Huxley dans son roman de politique-fiction « Le meilleur des mondes ».

Autres références :
  Joule et Beauvois dans les années 2000
  Wikipédia :


La démocratie en question
Paul Dussert
Paul Dussert


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